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Titre
Contestations collectives et soulèvement du 17 décembre 2010. La révolte des quartiers populaires de Sidi Bouzid (Tunisie).
            Sujet
Tunisie
                    Sidi Bouzid
                    Quartier populaire
                    Régularisation foncière
                    Habitat non réglementaire
                    Révolte urbaine
                    Tribus
                    Clientélisme
                    Gestion urbaine.
                    Tunisia
                    Popular Area
                    Landed Property Regularization
                    Unconventional Dwelling
                    Urban Revolt
                    Tribes
                    Clientelism
                    Urban Management.
                    Sociologie urbaine
                    Études urbaines
                    Géographie
                    isi:Geography
                    isi:Urban studies
            Description
La révolte du 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid est, dans une certaine mesure, une réponse à la situation difficile des quartiers populaires et de leurs habitants, signant l’échec des politiques de réhabilitation urbaine engagées par l’État dans les quartiers pauvres des villes tunisiennes. La combinaison de plusieurs facteurs a rendu possible la montée de la mobilisation dans toutes les couches populaires des quartiers périphériques : le secteur informel qui faisait vivre des centaines de familles n’a cessé de subir des restrictions de toutes sortes, le chômage des jeunes diplômés du supérieur avait atteint des proportions alarmantes, les forces sociales qui pouvaient soutenir les autorités au niveau local se sont rétrécies au fur et à mesure que l’appareil politique partisan, représenté par le RCD et ses cellules de base, s’affaiblissait. Un potentiel contestataire énorme a ainsi été libéré, qu’aucune personnalité en situation de médiation, aucune institution, aucune autorité n’était plus en mesure de canaliser. Ce mouvement de contestation a ouvert la voie, contre toute attente, à la Révolution du 14 janvier 2011 et à l’éviction du pouvoir de Ben Ali. Les quartiers populaires, bêtes noires du régime, sont finalement parvenus à faire en sorte qu’il « dégage ».
                    The revolt ignited on the 17th of December 2010 is to a certain extent a response to the unfavourable conditions of the inhabitants of many popular areas, which highlights the failure of the policies aiming to rehabilitate urban areas despite the stark commitment of the state since early independence in poor areas of Tunisian towns. In fact, many factors pooled together to enhance mobilization of many popular layers in the outskirts: the informal sector which catered for hundreds of families was being restricted, unemployment among new graduates reached alarming rates, the local social forces liable to support authorities shrank as the partisan political body, represented by the RCD and its basic cells, was on the wane. An enormous contestation potential, which wasn’t to be channeled by any mediator, any institution or any authority, was looming. This contestation movement gave unexpectedly rise to the Revolution of the 14th of January 2011 and to the overthrow of the Ben Ali regime. Popular areas, the sword of Damocles of the regime, succeeded eventually to make him go.
            Créateur
Jelloul, Mourad Ben
            Éditeur
Équipe Monde arabe Méditerranée|CITERES
            Date
2013-11-27
            Langue
fr
            Type
article
            Identifiant
http://emam.revues.org/531
            